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Samedi 30 décembre 6 30 /12 /Déc 21:28

 

          En ce qui concerne l'éjaculation féminine, beaucoup en doute. Cela traduit plus méconnaissance qu’une inexistante. 

         Combien de femmes ais-je rencontré qui ne se savaient pas fontaines?   

Et à l'inverse, nombreuses sont les femmes qui se savent ‘‘femme fontaine’’ et qui par blocage n’osent pas prendre ce plaisir à cause de la réaction des hommes.  

L'éjaculation féminine demeure donc un sujet très controversé. 

 

         Cette controverse tient plus du fait qu’il est très difficile d’en prouver scientifiquement l’origine et le fonctionnement que du fait que l'éjaculation soit la chasse gardée des hommes. Ce phénomène n’a pu être constaté que sur un petit nombre de volontaire. (Voir article ci-dessous).


             L'éjaculation féminine consiste en l'expulsion (en jet parfois puissant=éjaculat), pendant l'orgasme, d'un liquide d’une composition proche du liquide prostatique. Mais là encore le consensus scientifique n’est pas entièrement atteint. Ce qui est sûr ce n’est pas du lubrifiant vaginal sécrété par les glandes de Bartholin. Le liquide serait clair, trouble, pas ou peu odorant, selon les femmes. Il peut cependant contenir des traces d'urine étant donné que l'éjaculat passe par l'urètre. Cette quantité éjaculée peut être parfois très abondante selon la femme et selon l'intensité de l'orgasme.  

         L'éjaculation peut survenir lors de stimulations vaginales ou clitoridiennes, mais il n’est pas exclu que celle-là survienne lors de stimulations de zones érogènes plus éloignées (anus par exemple...). Ce qui est sûr c’est que le liquide est expulsé de l'urètre et non du vagin. Une telle éjaculation est associée à l’intensité du plaisir, de l’orgasme. 
         Même si la majorité des femmes ont la capacité physique d'avoir une éjaculation pendant l'orgasme, bien peu peuvent en profiter. Il semblerait que seulement 10 à 40 % des femmes réussissent à vivre l'expérience. Une bonne connaissance de son corps et une musculature vaginale forte seraient les éléments responsables de l'éjaculation féminine. De plus, l'orgasme, qui implique une dimension physique et mentale, serait une condition sine qua non 

Extraits de l’article du Docteur J-M BRIDERON

 L'EJACULATION FEMININE

 Malgré des études contradictoires, il semble possible que la femme puisse expulser lors du rapport sexuel une sécrétion dont la composition rappellerait celle du liquide prostatique masculin donc différent de l'urine.

 Il contient des substances que l'on ne retrouve que dans le liquide issu de la prostate masculine et qui constitue la plus grande partie de l'éjaculat masculin.

 GRAFENBERG dans son étude sur la sexualité "urétrale" notait déjà cette possibilité en 1950.

 La plupart des enquêtes sur ce sujet sont des interrogatoires de volontaires ou la description de cas anecdotiques donc de qualité informative médiocre et sujette à caution.

  Il faut bien imaginer la situation "technique" et donc comprendre combien il est difficile d'affirmer que le liquide recueilli et analysé est bien un éjaculat et qu'il n'a pas été contaminé par les nombreuses sources locales possibles : leucorrhées, urines, transsudat sexuel vaginal, liquide des glandes de Bartholin, sécrétions de glandes de Skène, etc.

 De plus, cette sécrétion par l'urètre n'est pas une preuve de l'existence d'un phénomène réellement éjaculatoire qui est un mécanisme physiologiquement complexe qui nécessite bien plus qu'une simple glande productrice de liquide.

 Enfin, éjaculer n'est pas une preuve de l'existence du point G puisque cette réaction sexuelle ne lui est pas spécifique et peut être obtenue à partir de n'importe quelle stimulation érogène aboutissant à l'orgasme.

 CONCLUSION

Les études expérimentales sur volontaires sont par définition complexes à interpréter et à extrapoler à tout un chacun.

 La qualité scientifique de ces études est souvent modeste compte tenu principalement de la petitesse des échantillons qui ne dépassent pas la dizaine de patientes.

 L'analyse de l'éjaculation féminine reste tout aussi imprécise et n'emporte pas la conviction à cause des multiples obstacles techniques non résolus à ce jour et de son absence de lien spécifique avec le point G.

 LES DONNEES ANATOMIQUES

 Elles existent trois sortes de données anatomiques qui pourraient avoir une relation avec le point G :

         la prostate féminine

  •  les corps érectiles  

  • l'innervation vaginale

  • 1) les glandes de SKENE ou prostate féminine  

 

 

Il est connu de longue date qu'il existe deux glandes de petites tailles qui s'abouchent de part et d'autres du méat urétral appelées glandes de SKENES.  

 

Mais, on a découvert récemment qu'il existait un réseau glandulaire en réalité beaucoup plus étendu qu'on ne le pensait initialement et réparti autour et tout le long de l'urètre.  

 Sa structure histologique semble proche de celle de la prostate masculine.  

 Certains auteurs proposent d'ailleurs d'appeler ce tissu "prostate féminine" en lieu et place de l'ancien nom "glandes de Skène".  

 Cette idée paraît pour certains aussi ridicule que d'appeler un clitoris un pénis féminin.  

 Bien évidemment, il est tout à fait possible que cette prostate soit à l'origine de l'éjaculat féminin.  

 Cependant il y a plusieurs éléments à l'encontre d'une localisation du point G au niveau de cette structure anatomique :  ces glandes ne sont pas présentes chez toutes les femmes, elles sont diffuses et non localisées en une zone précise, l'éjaculation ne se résume pas à la production d'un peu de sécrétion par une structure glandulaire mais bel et bien par l'émission saccadée de liquide qui nécessite un appareil musculaire adapté. Le tissu prostatique n'est pas une zone particulièrement érogène .

 2) le tissu érectile vulvo-vaginal  

Des études anatomiques récentes ont confirmé la présence de tissu érectile au niveau de la partie inférieure de l'urètre et du vagin.  

Cette érection serait objectivable par échographie, toujours sur de petites séries de volontaires, pendant la stimulation sexuelle.  

Mais, comme pour la prostate féminine, la situation de ce tissu érectile ne correspond pas à celle du point G et ne constitue pas en lui-même une zone érogène.

3) l'innervation  

Aucune étude anatomique et tissulaire n'a retrouvé le réseau de nerfs et de récepteurs sensoriels indispensable au fonctionnement d'une zone érogène comme c'est le cas pour le gland du pénis ou du clitoris. 

 

Bref, aucune donnée anatomique ne vient confirmer l'existence d'un point érogène situé sur la face antérieure du vagin.  

 

CONCLUSION GENERALE  

Au delà du point G se pose le problème plus général de l'acquisition et de la diffusion de l'information médicale. 

 

Cette analyse montre bien qu'il n'est pas possible de répondre clairement à la question de l'existence du point G.  

 Bien a contraire, elle met en évidence un certain nombre d'à priori, de contradictions, d'incohérences, et de légèretés scientifiques.  

 L'on ne peut qu'être étonné par la différence entre la large acceptation de ce concept sexologique et le peu de données scientifiquement incontournables.  

 Ce ne serait qu'une question de culture scientifique populaire si, là comme avant les conséquences pour les femmes ne risquaient pas d'être importantes avec création de toutes pièces de frustrations pour les "malheureuses, sexuellement immatures", ne trouvant pas leur point G.  

 Avons-nous le droit de chercher à modifier la vie sexuelle des personnes en se basant sur d'aussi maigres données scientifiques ?  

 Avons-nous le droit de diffuser ce genre d'information médicale non validée en direction du grand public en la présentant comme une évidence scientifique ?  

 Quelle est la responsabilité des auteurs du livre grand public qui a banalisé ce concept en se basant en tout et pour tout sur une microscopique étude portant sur quelques cas anecdotiques et sans émettre la moindre réserve de principe ? 

 A ce jour le G-spot est un OVNI gynécologique : certains en ont soi-disant vu mais personne n'est capable d'en apporter la preuve objective irréfutable. 

 De toute manière ce qui importe c'est le plaisir sexuel quelle que soit la manière dont se déclenche l'orgasme. 

Par Jean Philippe - Publié dans : massage_sensuel
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